Le coût de la vie (carburants, gaz, électricité, produits alimentaires … ) ne faisant qu’augmenter, de plus en plus de ménages ont du mal à rembourser leurs crédits et se retrouvent rapidement dans une situation de surendettement. Plus d’un million de dossiers sont passés devant la commission de surendettement depuis sa création en France. Les crédits « revolving » sont les principaux responsables du surendettement dû aux crédits en France.
Mais, depuis la crise économique, d’autres dettes et, en particulier, les dépenses de logement (loyers, charges … ), d’énergie et de téléphonie mobile contribuent également pour une part non négligeable dans ces dossiers. La cause majeure du surendettement « passif » est l’accident de vie (séparation, divorce, chômage, accident, maladie … ) et celle du surendettement « actif » l’insuffisance du salaire réel en France pour les « salariés pauvres », ceux payés au smic à temps complet ou, pire, à temps partiel qui les rend sensibles aux publicités sur le crédit renouvelable, rapide et facile à obtenir.
Surendettés ? vous risquez le fichage !
L’antichambre du surendettement, c’est le fichage.
Deux types de fichiers existent :
- Le Fichier des Incidents de paiement des Crédits pour les Particuliers (FICP) pour défaut de remboursement d’au moins deux mensualités consécutives d’un crédit.
- Le Fichier Central des Chèques (FCC) pour les chèques rejetés pour insuffisance de provision et non régularisés.
Dès lors, sauf pour les propriétaires et encore sous conditions restrictives et moins avantageuses, il devient impossible d’obtenir un rachat de crédit et la procédure de surendettement ou de rétablissement personnel devient inévitable sauf à se retrouver dans une situation inextricable et invivable aboutissant à l’exclusion sociale..
Pour éviter cette situation, il existe le rachat de prêts à condition de s’y prendre à temps notamment.
Le rachat de crédit n’est pas un traitement social du surendettement
Le regroupement de crédits ne doit pas être confondu avec le traitement social du surendettement résultant de textes législatifs et géré par la Commission de surendettement de la Banque de France et la justice (juge de l’exécution).
En quelques mots, le rachat de prêts est réservé à des emprunteurs « mal endettés » qui sont solvables et capables de rembourser leurs crédits à condition d’en aménager les conditions, en particulier en allongeant la durée de remboursement. En revanche, les procédures légales sont destinées aux emprunteurs insolvables ou qui ne sont pas éligibles à un rachat de crédit (emploi précaire, fichage, charges trop lourdes, etc.)
Le rachat de crédit est-il une « bonne affaire » ?
La plupart du temps, les emprunteurs ont recours au regroupement de crédits car leur endettement est devenu trop élevé, voire insupportable. Le principal intérêt qu’ils trouvent à cette opération bancaire privée est de pouvoir faire face à leurs engagements tout en pouvant également faire face aux charges courantes pour vivre décemment et éviter privations et toutes sortes de désagréments qui vont du simple rappel à l’ordre du banquier à la visite de l’huissier. Quant on a plusieurs crédits impayés, les relances ressemblent vite à du harcèlement. Les saisies, outre qu’elles ruinent le patrimoine, sont humiliantes et affectent les rapports humains.
Alors, dans ces conditions, même si la plupart du temps les taux (fixes) des diverses formules de rachat de crédits sont inférieures à la moyenne de ceux des crédits consolidés (en particulier lorsqu’il s’agit de crédits renouvelables), étant précisé que les meilleurs taux sont offerts par les formules de rachat de crédit immobilier, le coût d’une restructuration financière ne s’apprécie pas seulement à ce niveau là.
Bien entendu, le rachat de crédit a un coût. Ce coût résulte essentiellement du loyer de l’argent perçu plus longtemps par le prêteur car la durée de remboursement étant nécessairement plus longue pour abaisser la mensualité, l’emprunteur conserve les fonds plus longtemps. Pour faire simple, le rachat de crédit n’est ni plus ni moins que l’échange d’une créance à court terme contre une créance à moyen ou long terme.
D’autres frais s’y rajoutent selon les cas :
- frais de dossier et d’intermédiation,
- émoluments de notaire
- et frais d’hypothèque ou cautionnement mutuel …
Pour connaître le « surcoût » de l’opération, c’est très simple :
- vous calculez le cumul des remboursements (mensualités) de vos crédits actuels
- vous multipliez la mensualité du rachat de crédit proposé par sa durée
En revanche, il est plus délicat d’apprécier le service rendu en contre partie de ce surcoût : confort de vie, frais et procédures évitées …
Ceux qui peuvent trouver des solutions moins onéreuses, telles qu’un prêt familial, amical ou de l’employeur à titre gratuit, la vente de biens non indispensables ou encore un travail de complément pourront éviter le surcoût d’un rachat de crédit.
Pour vous aider dans cette démarche, n’hésitez pas à consulter un expert en consolidation de crédits: l’intermédiaire en opérations de banque. Ce professionnel vous donnera (c’est bien le mot car il n’est payé par son mandant qu’en cas de bonne fin, c’est-à-dire s’il vous a trouvé le refinancement -incluant d’ailleurs sa commission d’intermédiation- qui vous satisfait pleinement et que vous l’ayez accepté) toutes les informations utiles pour vous forger une religion.
Une banque vous proposera éventuellement une solution de rachat de crédit : la sienne. Un IOB vous proposera un éventail de solutions de regroupement de crédits car il travaille avec plusieurs établissements de crédit spécialisés qu’il placera en situation de concurrence à votre profit.