La crise des dernières années a plutôt bien profité aux emprunteurs, car presque toutes les institutions financières ont encouragé les crédits immobiliers pendant la récession. Pour ce faire, elles ont mis en avant des taux d’intérêt toujours plus bas. Cette tendance a continué ces deux dernières années mais elle semble être du passé en ce début d’année.
Une étude du Crédit Logement/CSA publiée dernièrement met en effet l’accent sur une légère hausse du taux d’intérêt des prêts immobiliers. Le taux moyen est passé de 2,01% en juin à 2,06% en fin juillet. Ce changement de cap est le fruit d’une augmentation des grilles de tarifs des crédits pour l’habitat initié par quelques banques depuis mi-mai.
Les raisons de la hausse du taux
Cette « révolution » semble être la conséquence d’une politique économique inflationniste d’après les économistes. Suite au mégaplan du patron de la banque centrale d’acheter les dettes de quelques pays de la zone Euro, le taux des Obligations Assimilables du Trésors (OAT) à dix ans a augmenté d’1% ces 4 derniers mois. Or, ce ratio influe sur le coût de refinancement des banques primaires. Pour faire face à ce bouleversement, les institutions financières ont été contraintes d’augmenter le taux d’intérêt des crédits immobiliers pour combler l’écart.
Une faible incidence
Le temps des crédits immobiliers à très bas taux d’intérêt est donc « peut-être » derrière nous. Quoi qu’il en soit, la hausse ne devrait pas être encore très ressentie. Cet renchérissement n’a pas d’influence sur le pouvoir d’achat des acquéreurs, puisque pour un crédit de 200 000 euros, sur vingt ans, la mensualité n’augmente que de 24 euros ».
En somme, nous voilà maintenant à l’aube d’une nouvelle tendance qui pourrait modifier la situation économique de la France. Cet événement est certes une mauvaise nouvelle pour les emprunteurs mais d’un autre point de vue, il peut signifier une amélioration de la conjoncture.